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Les plantes vagabondes

Claudie Banevitch • mars 29, 2020

Quelles sont ces fleurs dont raffolent nos butineuses ?

Les floraisons naturelles au printemps, un festival de couleur dans le jardin !
Avoir un jardin en campagne est une opportunité pour laisser s'installer la nature nous illuminer de floraisons ... pour peu que l'on éloigne la tondeuse de certains espaces !
Profitons du confinement pour découvrir les plantes qui s'installent spontanément dans le jardin. L'occasion de les mettre valeur et les voir s'associer à nos arbres, arbustes et fruitiers. Les butineuses les adorent.
Cerise sur le gâteau : pas besoin de les arroser, et en plus, la plupart sont comestibles et peuvent nous soigner ! Ce mois de mars découvrons quelques spécimens observés dans la parc du Planty :

L'automne, la saison des fruits !

Le tamier

Le tamier est une liane  rhizomateuse qui pousse naturellement dans nos forêts, bords de route et haies, dont les tiges s’enroulent autour des troncs d’arbres jusqu'à 2 à 3 m de haut. Son nom d'herbe aux femmes battues vient de sa propriété thérapeutique qui fait disparaitre les bleus et autres ecchymoses.  Il suffit de frotter le rhizome sur la zone meurtrie ou d’appliquer un cataplasme de racine cuite.

Ces racines permettent aussi de combattre les rhumatismes et la goutte grâce à des préparations et onguents à base de tamier. On peut aussi les consommer sous forme de granules homéopathiques.

Des études ont confirmé les vertus anti-inflammatoires et analgésiques de l’extrait alcoolique de tamier.


Dans le Sud-Ouest de la France, on mange les jeunes pousses de tamier comme des « asperges sauvages » qu’on appelle respounchous. Toutes les autres parties de la plante sont toxiques.


Le néflier

Le néflier, également connu sous d’autres appellations comme mesplier et mêlier, est un arbuste de nos haies appartenant aux rosacées. Sa culture est aujourd’hui très répandue grâce à ses nombreuses vertus médicinales et ses fameux fruits. Cette étonnante plante vient de l’Asie Mineure. Il ne faut pas la confondre avec le néflier du Japon.

La nèfle, le fruit du néflier était surtout utilisée pour ses propriétés médicinales contre les fièvre et les problèmes digestifs. ses feuilles sont utilisées en gargarismes pour traiter les aphtes, les plaies de bouche et les maux de gorge.  Le sirop de nèfle  est idéal pour régulariser le transit intestinal.

La nèfle est un fruit d'hiver qui se récolte à la limite du pourrissement après les premières gelées lorsqu'il devient brun foncé. Il faudra donc le ramasser délicatement.

Les nèfles entrent également dans la recette de plusieurs préparations culinaires. Elles servent à confectionner des confitures, compotes, tartes et liqueurs. Leur chair a des propriétés astringentes et diurétiques. Attention à ne pas consommer les petits noyaux à l'intérieur. (voir quelques recettes dans le blog cuisine). Les fruits se consomment en confitures et compotes. On peut aussi confectionner du vin de nèfles, en prenant des fruits écrasés et en les laissant fermenter dans de l’eau. Un séjour à l’air le transforme en « vinaigre de nèfles ».


Le prunellier

Le prunellier est un arbrisseau épineux que l'on trouve les haies et lisières sauvages, nommé épine noire, prunier sauvage ou épinette.

les fruits ou prunelles sont comestibles : on en fait de la liqueur le plus souvent, car les baies crues sont âpres et astringentes. Leurs substances freinent les inflammations, luttent contre les infections, préviennent les maladies vasculaires et protègent le cœur. Les prunelles contiennent en outre toute une série d’autres substances végétales comme des acides de fruits, des anthocyanes ou encore de la vitamine C. Le jus des fruits donne un gargarisme qui agit contre les inflammations dans la bouche et la gorge, mais aussi des gencives. Il peut également être dégusté pur ou sucré comme boisson. Les fruits séchés ou cuits en compote peuvent aider en cas de diarrhée, ils renforcent l’estomac et favorisent l’appétit. Réduits en purée, ils peuvent aussi bien être dégustés crus en pâte à tartiner que cuits en compote, sirop ou confiture.

La tisane à partir des fleurs et des feuilles est considérée comme un laxatif doux qui a en même temps des effets diurétiques et sudoripares. On lui prête des effets purifiants sur le sang, une action favorable sur les maladies cutanées et des effets apaisants sur les troubles rhumatismaux.

Le bois de prunellier était consacré pour sa dureté et sa robustesse à l’agriculture, tandis que les épines de prunellier produisaient une encre spéciale, et l’écorce, un colorant rouge pour la teinture de la laine et du lin. Les anciens Germains aussi utilisaient le Prunellier, conjointement avec l’Aubépine, pour construire des haies protectrices pour leurs pommiers et leurs herbes utiles contre les bêtes sauvages.

D'ailleurs, au Planty, l'épine noire est utilisée pour parfumer son célèbre apéritif : l'épine !

Juin dernier mois avant l'été qui ouvrira une nouvelle page ....

La mauve
La grande mauve pousse naturellement dans les prairies et au bord des chemins et peut mesurer jusqu'à 1m. Elle est utilisée depuis l'antiquité pour ses propriétés anti inflammatoires et digestives.  Elle peut aussi calmer la toux et les voies respiratoires.
Les feuilles et les fleurs sont riches en vitamine C et E et peuvent être utilisées en infusion pour faciliter le transit intestinal. La mauve peut se consommer en salade ou en potage.
En cosmétique, elle s'utilise en eau émolliente pour la peau ou en poudre dentifrice avec les racines séchées.
A l'instar, du genêt, du houblon, de l'ortie ou de la vigne, ses fibres s'utilisaient aussi pour fabriquer des étoffes , des cordages de moindre qualité que le lin ou le chanvre.

La chélidoine
La chélidoine affectionne les endroits humides et se développe partout dans les haies, les murs ou les décombres. Son nom signifie hirondelle en grec car elles fleurissent à leur retour. Si les alchimistes pensaient que la sève jaune pouvait transformer les métaux en or, l'application de sève pour faire passer les verrues et les cors lui a valu le nom d'herbe aux verrues. Elle servait aussi à guérir les aphtes et favorise la conception.
Son utilisation en collyre pour les yeux lui donné l'autre surnom de 'grande éclaire'. Elle peut aussi soigner les problèmes hépatiques. Son usage reste externe en majorité car les parties sont toxiques et doivent être dosées.
Au pied des rosiers, elle les protège des maladies.

La vipérine

Très mellifère, on la trouve au bord des chemins, dans les friches et près des lieux habités et ensoleillés. Son nom vient de la ressemblance des fleurs avec la tête de vipère.
De la même famille que la bourrache, elle se consomme en condiment, feuille confite au vinaigre ou en salade. Les fleurs ornent les plats, peuvent être confites dans le sucre ou parfumer les boissons comme le kéfir !
Elle bonifie le sang et dans les plats, elle facilite la convalescence, soulage la mélancolie ou les problèmes de coeur.
En infusion, elle calme la toux, la fièvre ou les maux de tête.

Début mai, les floraisons symboliques des arbustes de haie

L'aubépine

Au 1er mai, les premières floraisons portent bonheur aux dulcinées. Depuis l'antiquité et ensuite au Moyen Âge, l'aubépine est associée aux cérémonies de mariage comme gage de bonheur. De la même façon, sont  associées aux feuilles, fleurs et fruits des propriétés thérapeutiques contre la goutte et la pleurésie. Elles ont aussi un pouvoir calmant nerveux et tonicardiaque.

Le sureau

Appelées vanille des pauvres, les fleurs de sureau fraiches ou séchées, se cuisinent avec les pommes et parfument les desserts, liqueurs et infusions. Elles se consomment en beignets, comme celles de l'acacia dont la recette est dans la page cuisine. Les fruits peuvent être transformés en confiture.
En tisane, elles soignent la grippe.
Doté de pouvoirs magiques depuis l'Antiquité, nuisible ou bienfaisant, il tenait une grande place dans les croyances. Les vertus thérapeutiques des feuilles, fleurs, fruits, écorces sont multiples : anti-rhumatismales, diurétiques, purgatives ou ...cosmétiques en action sur la peau.
Voici un tuyau de Lionel, suite à son témoignage, nous testons pour vous le champagne de sureau :
  • Dans 5 l d'eau, ajouter 6 à 7 ombelles parfumées de fleurs de sureau en enlevant les tiges, 450 g de sucre, 1.5 citrons en tranches fines et un filet de vinaigre de cidre.
  • Mettre à macérer et fermenter au soleil dans un récipient couvert d'un torchon, pendant 3 jours environ
  • Mettre en bouteille et fermer solidement (attention du champagne et ça pétille !) placer à la cave et déguster !

L'églantier

Rose sauvage à l'origine de nos rosiers actuels, l'églantine a très longtemps parfumé, décoré et défendu les jardins, haies et tonnelles. Elle représente symboliquement l'âme humaine n'ayant pas atteint sa transformation. Sa fleur à 5 pétales recourbés cachent  sa partie la plus intime.Le macérat de pétales de rose s'utilise en régénérant de peau abîmée !
Le réceptacle floral  se transforme après floraison en cynorhodon riche en vitamine C. En gemmo-thérapie, il soigne les allergies.
On utilise l'églantier comme porte-greffe des rosiers plus récents.
Ses fruits se récoltent avant les gelées pour mieux les conserver ou blets, ramollis par l'effet du gel. Il faut retirer le poil à gratter qui entoure les graines à l'intérieur de la baie car il est irritant pour les intestins. Le cynorrhondon est riche en vitamine C, antioxydants et minéraux. Utilisé sous forme de tisane, de jus, de confiture ou de sirop, il aide à lutter contre les états grippaux.
Recette de vin d’églantier. Cueillir 1 kg de cynorrhodons arrivés à maturité, les laver, puis les couper en deux. Attention à ne pas se blesser avec le couteau, les fruits sont durs ! Déposer les morceaux dans une petite bonbonne en verre, éventuellement entourée d’une corbeille en osier.
Dans une casserole, faire dissoudre 1 kg de sucre dans 2l d’eau. Porter à ébullition, laisser refroidir, puis verser le sirop obtenu sur les fruits. Fixer un petit morceau de lin sur l’ouverture de la bonbonne et la poser sur le haut du réfrigérateur, ou de l’armoire de cuisine, de telle sorte qu’elle soit constamment entourée d’un flux d’air chaud.
Laisser macérer jusqu’au mois de mai suivant. Il se produira une fermentation qui transformera le sucre en alcool.
Filtrer le liquide à travers un tissu fin, mettre en bouteilles et boire ce vin d’églantier quand il vous plaira. Il est riche en vitamine C, qui renforce les défenses immunitaires. Celle-ci a aussi des pouvoirs antioxydants et antiradicaux libres, ce qui lui confère un intérêt tout particulier contre le vieillissement et la dégénérescence de nos cellules.

En avril, les fleurs de pied de murs

La valériane rouge

Le nom de la valériane d'origine latine signifie "utile pour bien se porter". De part ses vertus relaxantes et apaisantes, elle facilite le sommeil et calme le stress et l'anxiété. Plante sauvage du Sud de la France, elle se sème facilement au pied des murs ensoleillés et sur sols secs.

Le géranium herbe à Robert


Il fait partie des vrais géraniums naturels a contrario de ceux cultivés dans les balcons. Cette plante herbacée se développe dans les sols caillouteux et supporte le soleil. Il peut s'installer seul par semis dans des potées et offrir de jolies floraisons printanières. A la fin de l'été, le feuillage prend une belle couleur pourpre.
Cette plante a la vertu de repousser les moustiques si elle pousse devant une fenêtre ou si l'on frotte les tiges sur la peau.
En infusion de plante entière sans les racines, cueillie au moment de la floraison, elle possède de nombreuses vertus : hémostatique, antispasmodique, astringente, hypoglycémiante, tonique, diurétique et cicatrisante. Cette plante est aujourd'hui plus utilisée en phytothérapie. Elle est connue depuis longtemps pour soigner les maux de gorge, les aphtes et les inflammations des gencives....

La fraise des bois


Plante des sous-bois à l'origine, le fraisier des bois sauvage se développe grâce à ses stolons (tiges rampantes). il préfère les sols légers et acides. Délicieux et à l'arôme dévastateur, les fruits à l'origine de nos fraises cultivées apparaissent en mai. En phytothérapie, les racines et rhizomes ont un effet diurétique.

En mars, les fleurs de prairies et lisières

Le lierre terrestre

Cette plante vivace commune des sous-bois humides, lisières, haies et bords de route est nommée « lierre terrestre » pour ses similitudes avec le lierre. Contrairement à ce dernier, il ne grimpe pas et en plus il soigne : Anti-inflammatoire, antiseptique, anti-toussif, cicatrisant, émollient, tonique..
C'est une plante mellifère dont le parfum très particulier des feuilles peut remplacer celui de la menthe pour relever les salades ou les soupes, aromatiser des apéritifs à base de jus de pomme ou de vin blanc, des cocktails.

Le pissenlit


Le pissenlit ou dent de lion est une vivace des prairies et des pâturages très courante. Il est reconnu pour ces nombreux bienfaits et vertus médicinales  pour traiter notamment la perte d’appétit et certains troubles digestifs mineurs.
On fait de la salade avec les jeunes feuilles avant floraison, un légume d'accompagnement ou des marinades avec les boutons floraux, et du vin avec les fleurs. On peut aussi en faire un substitut de café en faisant sécher et rôtir la racine.
Très apprécié des abeilles que l'on peut cesser de nourrir au moment de sa floraison, il est à l'origine de la première miellée notable du printemps.

La pulmonaire à grandes feuilles

La pulmonaire à longues feuilles est l’une des plus intéressantes pour le jardinier amateur, car elle forme un couvre-sol décoratif toute l’année, de port étalé et dense.
Comme son nom l'indique, son efficacité est confirmée contre les toux, bronchite, maux de gorge, tuberculose, asthme.
Depuis le Moyen-âge, les jeunes pousses peuvent se consommer en salade, et les feuilles cuites à la vapeur remplacent les épinards.
C’est l’une des premières plantes vivaces à fleurir avec des petites fleurs mellifères roses, violettes et bleues.

Le lamier pourpre


Le lamier pourpre ou 'ortie rouge' est une plante annuelle commune des prairies et injustement classé parmi les 'mauvaises herbes'. Il se caractérise par sa tige carrée.
Les lamiers sont connus pour être astringents, anti-inflammatoires, dépuratifs, expectorants cicatrisants.
Tout est comestible et les fleurs ont un délicieux goût miel. Consommé crues en salade, cuites, les feuilles de lamier peuvent servir comme des épinards en légume, en soupe, en farce, en quiche, en gratin…
Très mellifère, il est très apprécié des petits pollinisateurs.
par Claudie Banevitch 20 oct., 2021
Depuis septembre 2021, les adhérents du Planty animent une émission sur les plantes vagabondes sur radio G 101.5 FM. Vous trouverez sur le lien ci-dessous vers les podcasts de la radio. Ce blog apporte des compléments d'informations, des recettes et astuces décrites dans l'émission. Il est assuré par Claudie Banevitch, Ingénieure paysagiste conseil
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